Confinement : Les députés débattent sur la liberté de culte à l’Assemblée nationale

shutterstock_image-42.jpg

Hier, mercredi 4 novembre, les députés ont débattu dans l’hémicycle à propos de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Ils se sont notamment exprimés sur la liberté de culte. 

Les députés, réunis au Palais Bourbon mercredi, ont échangé au sujet de la réouverture des lieux de culte pendant le confinement lors du débat sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

De nombreux croyants se sont déjà exprimés contre la fermeture des églises, c’est le cas du président de la Conférence des évêques de France qui a notamment déposé un référé liberté devant le Conseil d’Etat. Des élus Les Républicains ont également adressé une lettre à Emmanuel Macron le 30 octobre dernier, pour demander l’autorisation des cultes malgré le confinement.

Julien Aubert, député de la 5e circonscription du Vaucluse s’est notamment positionné mercredi en faveur de la tenue des cultes pendant la période du confinement. Le député a argumenté qu’il était difficile de donner une valeur « essentielle » ou non au fait d’aller prier pour les croyants. Il a également ajouté que la présence même des députés dans l’hémicycle représentait une incohérence à l’interdiction des cultes :

« Pourquoi les députés pourraient être rassemblés à plus de deux cent dans une salle pendant plusieurs heures avec un siège de différence, et pourquoi ils ne pourraient pas être à cinquante à un siège de différence sur des bancs d’église pendant une heure ou dans une synagogue ? »

Un autre soutien de la liberté de culte, plus étonnant, a été manifesté lors de la séance par Jean-Luc Mélenchon. Le député de la France Insoumise, fermement attaché à la laïcité, a rappelé l’ancienneté de la pratique des cultes religieux :

« Les rites funéraires ont 120.000 ans et sont antérieurs à la présence des Homo sapiens. De même, les rites de culte sont aussi vieux que l’humanité elle-même »

Jean-Luc Mélenchon a également revendiqué la liberté du culte comme fondatrice de « la liberté de conscience » dénonçant une décision incohérente.

L’amendement numéro 109 pour préserver la liberté d’exercer son culte publiquement n’a toutefois pas été adopté. Les députés ont voté contre à la majorité sur les 384 élus présents, soit 250 et 130 députés pour.

Ce sera donc au Conseil d’Etat de trancher alors qu’il examine, ce jeudi 5 novembre, les requêtes déposées en référé-liberté pour le maintien des cultes pendant la durée du confinement.

C.P

Crédit image : Licence Creative Common / Wikimedia 


Articles récents >

Résumé des actualités du 18 avril 2025

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >